lundi 19 décembre 2011

Du vent



Sur mon visage en désordre
La pluie trouve ses chemins
Et plus bas
La mer monte
Sous la peau même
Il fait gros temps
C' est une langue de colère
Que je ne veux pas apprendre
Qui mélange les histoires
Les sourires
Les étoiles
Brise l' aile de l' oiseau
Se moque de la terreur
Du mousse
Vois
Nous ne sommes plus rien
Qu' un bateau dans la nuit
Un chêne et son esquisse
Que le vent
D' un sursaut
Couchera
Sur le flanc
...

6 commentaires:

  1. Le monde des oiseaux (et leur symbolique) semble vous fasciner. Après le busard et le vol des oies sauvages des poèmes précédents, on parle ici de ce vent qui "brise l' aile de l' oiseau".

    J'aime beaucoup :
    "Nous ne sommes plus rien
    Qu' un bateau dans la nuit"

    J'aime aussi la manière dont les éléments naturels (le vent, la mer...)sont transposés dans le domaine de l'humain. Le visage en désordre renvoie sans doute au vent qui décoiffe mais au-delà c'est bien d'un trouble de l'âme (des sentiments?) qu'il s'agit. Même chose pour le chêne qui s'abattra sous les bourrasques (à moins que ce chêne ne fasse allusion au bois avec lequel a été fabriqué le navire du vers précédent). S'agit-il d'un simple arbre ou de la force de l'homme qui ne résiste pas aux tempête de la vie?

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  2. Les oiseaux, la mer, l' amour, l' enfance, vous avez fait le tour.. Voilà que vous m' obligez à relire tous mes textes !
    Le chemin de croix n' est pourtant pas de saison :)

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  3. dans http://ecritscrisdotcom.wordpress.com
    je me fais l'echo d'Arthemisia...

    Sortie main après main
    Une fleur de métal
    Emerge en pétales
    Sous le lendemain

    Ses pétales d’hiver ailleurs
    Une fleur en coeur
    L ‘ami transparent
    Des gestes de l’amant

    Etre et avoir été
    Oiseau exotique
    Ce chant prolifique
    C’est déjà l’été.

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  4. C' est un bel écho..
    Merci rechab :)

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  5. Dans le vent
    Mille bruits imperceptibles
    à peine entendus,
    Mille frôlements déjà dissipés.
    Au fond, le silence,
    Immensité vide
    Au cœur infini.

    Dans les jardins
    Le paon du jour porte sa nuit en lui.




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    1. Tout au fond le silence, oui, mais il n' est jamais vide..
      Merci au vent d' avoir porté vos mots jusqu' ici

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