dimanche 12 février 2012

Rivière



Pas la sauvage
Charriant sa boue
Entre les bras
De ses berges
Ecorchées
La douce
Des matins clairs de mai
Qu' il effleure d' un doigt
Délaçant ses méandres
Impudique elle accroche
D' un cheveu à la tige
D' un roseau
Une brindille
Des nuées de mots tendres
Et des gestes humides
Laissant faire le courant
Dans le creux de son dos
De la source
Au Delta

5 commentaires:

  1. Jolie description de la rivière. Vous avez, pour en parler, des mots si tendres qu'on en vient à se demander si c'est bien de la rivière que vous parlez. Et en effet, à la relecture, on découvre un autre texte! C'est ce qui s’appelle savoir manier les mots. Bravo !

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    1. Folle sensualité de la main caressant les méandres

      Beaucoup de difficultés depuis quelques temps à accéder à la page commentaires. Ceci explique mon silence qui n' est pas une infidélité!

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  2. D'accord avec Feuilly... :)

    Ce royaume humide, cette eau qui siphonne le temps, tour à tour corps des amants et transports de l'amour... est une pure merveille !

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  3. correzioni :

    - d'accord avec F... et Vincent !

    - "sont" une...
    :)

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  4. Feuilly: A propos de double lecture, il me vient en tête cette lettre que vous connaissez sans doute, de Georges Sand à Musset, modèle d' amour bourgeois et policé qui, lue une phrase sur deux, devient celle d' une catin..
    Rien de tel dans ma rivière, rassurez vous :))

    Vincent: Merci et heureuse de vous retrouver :) Vous êtes le second à me faire part de ces problèmes et du fait qu' on ne peut accéder qu' à la page " réponse ", ce que vous faites ici au commentaire de Feuilly ( ne vous plaignez pas, vous êtes en bonne compagnie :)) Mais je m' en vais de ce pas faire des réclamations...

    Michèle: Merci d' associer mon plus ancien et fidèle lecteur sur ce blog :) Pour le reste, je trouve que vous le dites mieux que moi.. :)

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